2018 - un exemple
d'industrie 4.0

06 Une consommation d'énergie responsable qui contribue à la réduction d’émissions de CO2

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Efficacité CO2

L'empreinte carbone mondiale de l'acier est en moyenne 50 % plus élevée que celle de l'acier que nous produisons.

L'empreinte carbone de notre site gantois figure parmi les plus basses du monde, grâce à un processus de production hautement optimisé d'une part et d'une utilisation efficace de la ferraille de l'autre. Nous continuons nos efforts pour l'améliorer davantage.

Hauts fourneaux & convertisseurs

La mise en production des hauts fourneaux est nécessaire pour obtenir des aciers plats à haute valeur ajoutée. Nous introduisons du minerai de fer et du charbon dans nos hauts fourneaux. Le charbon réduit le minerai de fer en fonte, qui est ensuite transformée en acier liquide dans l’aciérie. Du CO2 se forme lors de la réduction du minerai de fer.

Actuellement, il n’existe aucune alternative viable à l’utilisation de carbone comme agent réducteur dans les hauts fourneaux. La fabrication d’acier reste donc, par définition, intensive en termes de production de CO2. L'empreinte carbone de notre site gantois figure toutefois parmi les plus basses du monde, grâce à un processus de production hautement optimisé d'une part et d'une utilisation efficace de la ferraille de l'autre. En effet, chaque tonne d'acier produite sur notre site est 20 % plus écologique qu'une tonne d'acier produite ailleurs en Europe et 33 % plus écologique qu'une tonne d'acier produite ailleurs dans le monde.

Saviez-vous ?

20 % de nos produits finis sont faits à partir de ferraille.

1 000 000 de tonnes de ferraille sont fondues dans l’aciérie chaque année.

De plus, nous réalisons continuellement de nouveaux projets et des investissements pour réduire davantage nos émissions de CO2

Le Système d’Échange de Quotas d’Émission européen (SEQE-UE)

Le secteur sidérurgique européen est soumis au Système d’Échange de Quotas d’Émission européen (SEQE-UE) qui impose la remise d'un droit d’émission pour chaque tonne de CO2 rejetée. La quantité totale des droits d'émission est limitée à un plafond déterminé. Une partie est attribuée gratuitement. Une autre est négociée sur le marché où son prix est déterminé par l’offre et la demande. L’attribution gratuite de droits d’émission de CO2 est soumise à des règles européennes et se fonde sur l’émission de CO2 spécifique des entreprises affichant les meilleures prestations (« benchmark ») et un niveau d’activité historique. Des droits sont octroyés gratuitement afin d’éviter la « fuite de carbone ».

Bien que nous soyons la référence en matière d'efficacité CO2 , notre site ArcelorMittal Gand est confronté à une pénurie de quotas d'émission depuis 2015 déjà. Cette pénurie augmente chaque année car, d'une part, l'attribution des droits d’émission est basée sur un niveau de sous-activité, et, d'autre part, le facteur de correction annuel appliqué conformément aux règles européennes réduit la quantité de droits alloués bien plus qu'il n'est techniquement réalisable. Les droits manquants doivent être achetés, ce qui entraîne une distorsion significative de la concurrence avec les entreprises sidérurgiques en dehors de l'Europe, ce qui, à son tour, compromet le développement des entreprises sidérurgiques européennes.

En effet, le système d’échange de quotas est uniquement en vigueur en Europe, ce qui peut créer des conditions inégales entre les entreprises sidérurgiques européennes et leurs concurrents à l’échelle mondiale. L'acier importé en Europe présente une empreinte carbone beaucoup plus importante, alors que les exportateurs ne doivent pas payer de droits d'émission de CO2. L’empreinte carbone des tonnes importées en Europe aujourd'hui est même supérieure à celle de notre site en 1990. Nous demandons au gouvernement de traiter l'importation d'acier en Europe de la même manière que la production d'acier européenne, en introduisant un ajustement aux frontières.

« Les règles du jeu doivent être équitables. Bien que nous soyons la référence en matière d'efficacité CO2, notre site ArcelorMittal Gand est confronté à une pénurie de quotas d'émission depuis 2015 déjà. »

Technologies de pointe

Pour faire face à ce défi, nous collaborons avec des partenaires afin de forcer des avancées. Nous croyons fermement à la voie intégrée et nous voulons aller davantage de l'avant en termes d'innovation et d'efficacité énergétique. À l'avenir, nous voulons également recycler d'autres déchets, comme le bois, le plastique et nos propres gaz de processus.

Nous avons également entamé la construction d'une installation qui transformera au moyen de bactéries le CO des gaz issus des hauts fourneaux en bioéthanol. La faisabilité du processus a déjà été démontrée dans des installations pilotes. La mise en service de l'installation est prévue pour 2020. Dès lors, nous pourrons produire environ 80 millions de litres de bioéthanol par an, ce qui correspond à la production d’énergie verte de 120 éoliennes.

Par ailleurs, de nombreux projets de recherche et de développement, de partenariats avec d’autres secteurs et instituts de recherche pourront conduire à la mise au point de processus industriels qui permettront de réduire davantage les émissions de CO2 du site. La pénurie croissante de droits d’émission de CO2 à laquelle le site gantois sera confronté à l’avenir ne sera toutefois pas résolue pour autant.

L’élaboration de nouvelles technologies prend du temps, ce dont ne tient pas compte le planning d’amélioration continue fixé par le SEQE-UE. Dans sa forme actuelle, le SEQE-UE met en péril la pérennité de l’industrie sidérurgique européenne.

« Nous collaborons avec des partenaires afin de trouver des solutions de pointe pour faire baisser davantage nos émissions de CO2. »

Nous investissons

€110 000 000

dans le cadre de la convention de politique énergétique
(2015-2020)

Convention de politique énergétique

Le site ArcelorMittal Gand fait partie des leaders mondiaux en matière d’efficacité énergétique, une position que nous nous engageons à maintenir à l’avenir. Ainsi, nous avons signé une convention de politique énergétique (« Energiebeleidsovereenkomst » ou EBO) avec la Région flamande. L’adhésion à cette convention implique, entre autres, la réalisation d’un audit tous les quatre ans des différents processus pour mener à des mesures correctives complémentaires au niveau de l’efficacité énergétique.
Notre site a déjà été audité une première fois, ce qui a conduit à l’élaboration de quelques mesures. Toutes ces données ont été reprises dans un plan énergétique. La réalisation de ce plan fait l’objet d’un suivi annuel par le « Bureau de Vérification Benchmarking Flandre ».

Une des exigences de l'EBO est de travailler avec un système de gestion énergétique. Pour des raisons de visibilité internationale, nous avons décidé de suivre les normes internationales ISO 50001 pour mettre au point notre système de gestion énergétique.

Tous les départements ont identifié leurs plus grandes sources de consommation d'énergie et les facteurs qui les influencent. Des « angles morts » dans le domaine de la consommation d'énergie se sont ainsi révélés, ce qui a sensibilisé tous les départements à leur contribution à la consommation énergétique. De plus, nous avons procédé à des comparaisons internes entre nos différents départements afin d'améliorer l'efficacité énergétique de nos processus et de nos installations et de convertir les meilleures pratiques en pratiques normalisées.

Le 14 janvier 2018, nous avons reçu pour la première fois le certificat ISO 50001. L'audit de suivi ISO 50001 a eu lieu fin novembre 2018. Les vérificateurs étaient dithyrambiques sur le fonctionnement de notre système de gestion énergétique. Ils ont également été particulièrement impressionnés par nos systèmes de contrôle détaillés. Ils ont par ailleurs souligné l'importance des « coordinateurs départementaux de l’énergie » dans la promotion de la sensibilisation à l'énergie au sein de l'organisation.

01/2018

Le 14 janvier 2018, nous avons reçu pour la première fois le certificat ISO 50001.

11/2018

L'audit de suivi ISO 50001 a eu lieu fin novembre 2018. Les vérificateurs étaient dithyrambiques sur le fonctionnement de notre système de gestion énergétique. Ils ont également été particulièrement impressionnés par nos systèmes de contrôle détaillés. Ils ont par ailleurs souligné l'importance des « coordinateurs départementaux de l’énergie » dans la promotion de la sensibilisation à l'énergie au sein de l'organisation.

Accord de branche

Le site d’ArcelorMittal à Liège a signé un Accord de Branche. Le site liégeois comprend plusieurs lignes de parachèvement implantées à divers endroits. En adhérant à cet Accord de Branche, nous nous engageons d'ici 2020 à améliorer notre efficacité énergétique de 15,7 % par rapport à l’année de référence 2005. L’objectif était déjà atteint en 2014 et sera dépassé en 2020. La concrétisation de cet engagement fait l’objet d’un suivi annuel par la Région wallonne.


D'importantes actions

  • En vue de la rénovation du recuit continu à Tilleur, l’ensemble des brûleurs a été remis à neuf. Le nouvel équipement génère des émissions plus faibles et un rendement thermique plus élevé.
  • Cinq chaudières domestiques ont été installées pour les bureaux et les vestiaires à Tilleur.

Engagement d'ici 2020

15,7 %

d'efficacité énergétique en plus par rapport à 2005

Déjà atteint en 2014

Saviez-vous que nous investissons dans l'énergie verte ?

8

éoliennes

=

70,8 millions de kWh

d’énergie verte pour 20 000 familles par an